Au Bénin, le taux de pauvreté national est de 46% en 2018 et atteint 70% dans la zone d’intervention du présent projet. Les principales sources de revenu du pays proviennent de son port situé à Cotonou et de la culture du coton. Le reste de l’économie provient le plus souvent du secteur informel via la culture vivrière et l’élevage. Depuis 1978, le pays a revu et adapté l’organisation de son système de santé aux exigences des soins de santé primaires (SSP). Il a adopté une architecture sanitaire pyramidale à trois niveaux calqués sur le découpage territorial décentralisé au niveau national, intermédiaire et périphérique.

Dans le village d’Ahoundome, le pouvoir politique est partagé entre différentes personnalités : chefs religieux, le chef traditionnel et les réseaux communautaires, ce qui rend difficile le lien avec les structures de santé. Le village ne dispose pas d’approvisionnement en eau dans le village et l’électricité est limitée, tout comme les latrines seulement accessibles dans l’école. Le manque criant d’offre de soins de qualité dans le secteur est comblé par les pratiques ancestrales des matrones, jugées clandestines par l’OMS.

A la demande du maire, l’association Sages-Femmes Sans Frontières (SFSF) a élaboré en 2017 un programme nommé L’ENVOL visant à réduire la Mortalité Maternelle et Infantile au sein de cette communauté. Ce projet global vise à améliorer l’accès aux soins, promouvoir la santé sexuelle reproductive et l’égalité des genres tout en impliquant activement la communauté, notamment via ce projet de coopérative collective nommée AWANOU* 3.0.