Selon le Rapport sur le développement humain 2019, le Tchad se classe 187e sur 189 pays en matière d’Indice de Développement Humain. Également, selon l’enquête sur la consommation des ménages et le secteur informel au Tchad réalisée en 2018-2019, 42,3% des Tchadiens, soit 6,5 millions de personnes, vivent en dessous du seuil national de pauvreté.

Les femmes ont des difficultés spécifiques liées à leur condition de femme. En moyenne, les femmes représentent 10% des effectifs d’élèves inscrits à l’école. Elles ont également peu accès à la formation professionnelle. Enfin, les normes sociales limitent la mobilité physique des femmes et par conséquent leur accès aux opportunités économiques, au plein emploi et à un travail indépendant suffisamment rémunérateur. Elles ont également de grandes difficultés à pouvoir emprunter pour créer, exploiter et développer une activité économique.

Toutes ces problématiques se retrouvent à N’Djamena, capitale du Tchad. C’est pourquoi, l’association française CFCD et l’association tchadienne Action en faveur des femmes déminues et des orphelins victimes du sida (AFFOV) sont en partenariat depuis 2013 dans le but de venir en aide aux femmes pauvres du Tchad. Un premier projet de lutte contre les violentes faites aux femmes intitulé “Les femmes, respectons-les” a été mené de 2013 à 2021 dans 9 quartiers de N’Djamena. Un nouveau projet est actuellement au cœur du partenariat : celui d’autonomiser 30 femmes de N’Djamena en les formant et en leur ouvrant la possibilité d’avoir une activité génératrice de revenus. Une phase de sensibilisation à l’autonomisation des femmes est également prévue afin de lutter contre les normes sociales pesant sur les femmes en matière professionnelle notamment.