Au Mali, plus de deux millions d’enfants âgés de 5 à 17 ans sont en dehors du système scolaire pour des raisons liées à l’insécurité, la pauvreté des ménages, au travail des enfants, aux mariages précoces et au manque d’écoles de proximité. De plus, seul un tiers environ de la population a accès à des toilettes traditionnelles. La pratique de la défécation à l’air libre est encore la réalité d’une large partie de la population, ce qui entraine des problèmes de santé divers et graves.

De plus, bien que l’éducation au Mali se soit améliorée au cours de la dernière décennie, il persiste des fortes disparités entre régions quant à l’accès à l’école et l’achèvement des études : les filles et les enfants des familles rurales sont les plus exposés au risque d’abandon scolaire. En effet, la région rurale de Koulikoro/Megatan, ou se situe le Mékoungo, se paupérise faute d’emplois et de centres d’éducation. L’agriculture est essentielle mais la terre s’appauvrit (pesticides, engrais, manque d’eau).

Faute d’école proche, l’association PNSBM a construit en 2012, une école de cycle 1 à Mékoungo. Aujourd’hui, les élèves scolarisés à l’école arrivent à la fin du 1er cycle, cependant les inégalités avec les villes urbaines demeurent puisque ces enfants ne peuvent poursuivre leur scolarité au delà, ils ne peuvent pas entrer au lycée, ni présenter le diplôme de fin d’études ou avoir la possibilité d’apprendre un métier.

Partis de ce constat, l’association a entrepris, en accord avec la population et les responsables locaux, de construire et aménager un 2nd cycle dans 7 villages au Mékoungo, avec 4 salles dont une réservée au numérique, des latrines filles/garçons et un accès à l’eau potable.