Avec un âge moyen à 17 ans, la Guinée et ses 12 millions d’habitants a une population très jeune, et faiblement alphabétisée. Seules 32% des personnes ayant 15 ans et plus sont alphabétisées. La population guinéenne se concentre fortement dans la capitale, ce qui constitue de véritables défis notamment en matière d’éducation. A Conakry, la densité de population est d’environ 3 700 habitants/km2, tandis que la moyenne nationale est de 43 habitants/km2. Les communes de Ratoma et de Matam enregistrent parmi les plus fortes concentrations de population défavorisée de Conakry.

Les cycles scolaires incomplets s’ajoutent à l’indisponibilité des manuels, la surcharge des classes ainsi que le manque de formation des enseignants. Les écoles publiques sont moins nombreuses que celles privées, et sont souvent localisées loin des quartiers de domicile des ménages pauvres, ce qui entraîne un temps de marche long et pénibles pour les jeunes scolarisés. Par conséquent, le taux d’échec enregistré ces dernières années dans le système éducatif est très élevé.

Les librairies et bibliothèques sont très peu nombreuses en Guinée, et les livres à l’achat y sont jugés trop chers. De plus, la construction d’une école ne s’accompagne que très rarement de la création d’une bibliothèque.

Toutes ces raisons ont amené l’Association des Jeunes Guinéens de France (AJGF) à considérer la présence de bibliothèques dans les écoles publiques comme un véritable outil permettant aux jeunes d’avoir accès à une meilleure éducation et intégration dans le milieu professionnel guinéen et international. L’AJGF met donc à disposition des élèves et enseignants une bibliothèque dans trois écoles publiques des communes de Matam et Ratoma à Conakry.