En 2015, le taux de scolarisation au Sénégal était de 82% selon l’UNESCO. Toutefois, le système éducatif sénégalais se dégrade avec une augmentation des effectifs par classe, un mauvais état des écoles, un taux de redoublement de 28% en CM2 et un taux d’abandon élevé en milieu rural, en particulier chez les filles.

Le système éducatif de la Casamance a également été profondément affecté par le conflit armé qui dure depuis 1982. Comme beaucoup de villages, Bouto-Bouhinor, situé dans la région de Ziguinchor, et plus particulièrement dans le département de Bignona, n’est pas épargné par cette situation. Dans ce village de 700 habitants, l’école a été construite par la population, et accueille 91 élèves et 3 enseignants dans trois salles de classe. L’école primaire de Bouto-Bouhinor est la seule infrastructure publique d’éducation du village, et est composée d’abris provisoires et de huttes, ce qui rend le cadre dangereux. Par manque de professeurs et de salles de classe pour accueillir davantage d’élèves, les enseignants font alterner les niveaux un an sur deux, limitant l’accueil de nouveaux élèves et la personnalisation de l’enseignement.

Afin de restaurer un cadre d’enseignement de confiance pour les enfants et enseignants de Bouto-Bouhinor, l’association SOS Casamance présente dans le village voisin (Diabir) dans le cadre de projets éducatifs (aménagement de bibliothèques…) et Agir autrement pour le développement de l’Afrique, ont été sollicitées par le chef du village et le personnel enseignant pour la construction de trois salles de classe, et d’un bureau administratif.