u Sénégal, les jeunes âgés de moins de 25 ans représentent 60% de la population. Le taux de scolarisation des enfants reste stable et atteint les 88% dans le pays. Cependant, on remarque que le plus gros problème est au niveau du nombre d’enfants qui achèvent leur scolarité. En 2017, le rapport annuel de performance du secteur de l’éducation estimait que seul 61,8% des élèves terminaient leur premier cycle de scolarité.

Plusieurs phénomènes dont l’insécurité alimentaire sont à l’origine de ce problème. En effet, selon l’évaluation de la sécurité alimentaire dans les situations d’urgence menée en février 2018 dans le nord du Sénégal, l’insécurité alimentaire atteignait 38 % à Podor, 35 % à Ranérou, 27 % à Matam et 23 % à Linguère et Kanel. Le rapport fait aussi ressortir que 345 000 personnes étaient en situation de crise de phase 3 dans les départements de Podor, Matam, Ranérou, Kanel, Tambacounda et Goudiry et que les taux allaient doubler.

Chaque année, l’association Investir Pour l’Avenir et le Développement réalise un voyage dit exploratoire afin de rencontrer les associations locales pour discuter des besoins en santé et éducation. Dans l’école d’Agnam-Civol qui accueille près de 350 enfants, les enseignants ont remarqué que certains élèves ont des phases d’absence d’attention dans la journée. Il s’avère que, dans de nombreux cas, l’absence d’un vrai repas du midi en est la cause.

Le projet vise ainsi à construire une cuisine, un réfectoire et des toilettes pour répondre à ce manque et lutter contre la malnutrition des enfants défavorisés. Miser sur l’alimentation et l’éducation c’est contribuer à sortir des trappes à pauvreté.