Le Bénin a une production halieutique inférieure à 41 000 tonnes chaque année, alors que la demande intérieure en produits halieutiques s’élève à environ 150 000 Tonnes. De plus, les importations de poissons congelés augmentent au fil des années, avec environ 70 000 tonnes importées chaque année.

Le village d’Amahoué se situe le long de la rivière d’Amahoué, dans une zone aquifère où la nappe phréatique est peu profonde et relativement accessible. Dans cette zone on retrouve des puits artésiens, à Amahoué cette exsurgence est apparue il y a quelques années et fait jaillir spontanément de l’eau à longueur de journée qui inonde les champs et les habitations. Ce phénomène naturel est une menace pour la survie des communautés agricoles mais en même temps un atout potentiel pour les activités à forte maîtrise d’eau comme la pisciculture et les cultures maraîchères de contre-saison. En effet, autour de la rivière se développe du petit maraîchage et de la pêche mais le potentiel piscicole dans cette localité reste toutefois très peu valorisé à cause de la faible capacité technique, organisationnelle et financière des populations riveraines alors que le besoin en protéines animales ne cesse de croître, et que les jeunes quittent le village en recherche de nouvelles terres agricoles.

Face à ce constat, l’ONG béninoise IDART Bénin en partenariat avec l’association française ADDIL Bénin-Togo ont procédé à des études et des essais sur des élevages piscicoles, et ont mis en évidence la faisabilité d’un projet de pisciculture dans le village d’Amahoué, ainsi que l’existence d’une demande locale de poisson. En 2021, un projet pilote de 2 étangs a été mis en place, et a permis de former des bénéficiaires, et les impliquer dans la réalisation des étangs, leur entretien et dans les conditions de mise en eau des poissons. Ce premier projet a été un succès, que les associations partenaires souhaitent prolonger en réalisant 8 nouveaux étangs.