Le Togo fait parti des territoires africains dotés d’une richesse abondante en ressources naturelles, notamment en ressource hydrique mais qui se heurte cependant à des problèmes majeurs en termes d’assainissement. En effet, au Togo, le secteur de l’eau est marqué par la pollution, la surexploitation mais surtout par un faible accès de la population à l’eau potable car seulement 60% de la population urbaine y a accès et uniquement 45% en zone rurale. Ces problèmes d’accès à l’eau s’expliquent principalement par un faible investissement de l’Etat dans des infrastructures viables permettant un assainissement universel.

En milieu rural, où le niveau de pauvreté est deux fois plus élevé qu’en zone urbaine, la population fait face à un manque cruel de dispositifs d’accompagnement et les forages existants sont le plus souvent inutilisables. Dans la préfecture de Haho, située dans la région des plateaux du Togo, le problème de l’approvisionnement en eau potable est récurrent. Les ouvrages hydrauliques sont insuffisants et la plupart ne fonctionnent pas. A cela vient s’ajouter le manque d’hygiène, notamment dû à l’absence de latrines dans les habitations et établissements scolaires. La mise en place de formations notamment auprès des femmes des villages visés par le projet est nécessaire pour maintenir le fonctionnement des infrastructures en eau mais aussi pour promouvoir leur rôle dans les instances politiques locales.

L’association Afrique 70 a choisi de s’engager sur l’amélioration de ces problématiques suite à une mission d’expertise menée en 2021 qui a permis de d’étudier la faisabilité de l’accès à l’eau dans plusieurs villages et la pertinence de réhabiliter les anciens forages. Avec son partenaire l’ONG Radi, ils ont décidé de réaliser les travaux ainsi que les formations nécessaires pour un accès à l’eau digne et respectueux des règles et des normes locales.