Depuis 1972, Madagascar a connu un nombre de crises politiques nationales important. Ces difficultés rencontrées au plus haut niveau des instances politiques ont aussi compromis et fortement ralenti la mise en œuvre d’un certain nombre d’actions sur le terrain.

D’autre part, la situation dans les campagnes se détériore à chaque fois plus. La fracture avec les zones plus urbanisées se creuse, laissant planer un sentiment d’abandon et d’enclavement encore plus important. Certaines régions rurales de Madagascar souffrent d’un problème crucial de banditisme violent. Les «dahalo», ou voleurs de zébus, créent une insécurité telle (vols de troupeaux, assassinats, pillages, rapts) que les parents refusent désormais de laisser leurs enfants faire des trajets trop longs pour aller à l’école.

Les enfants des régions rurales les plus isolée n’ont de fait plus aucune perspective d’accès à la scolarisation par manque de structure, de moyens ou encore en raison de trop grandes distances entre leur village et les écoles alors même que les familles sont très demandeuses. Dans la commune rurale de Betanatanana, cible de ce projet, le taux de scolarisation chez les moins de 15 ans est de 45%. Les hameaux les plus isolés sont privés de tout accès aux apprentissages scolaires.

En 2019 , l’association MITSINJO a financé la construction d’une salle de classe dans le village de MALAINDAPA pour accueillir 135 enfants du village et des alentours de 6 à 16 ans ; aujourd’hui, avec 271 élèves, cette salle est trop petite et il est nécessaire de construire une deuxième salle de classe.