Le sujet des règles est aujourd’hui tabou dans la majorité des familles et dans la société béninoise. Les jeunes filles manquent d’informations et d’accompagnement. Les principaux freins rencontrés sont d’ordres éducatifs mais aussi culturels et religieux. Pour des raisons économiques les jeunes filles et les femmes ont souvent recours à des protections de fortune, qui mettent leur santé gynécologique en danger.

Toute femme en bonne santé aura ses règles en moyenne entre 2 555 et 3 000 jours dans sa vie. Cependant, toutes ces femmes ne sont pas à égalité en ce qui concerne la gestion du cycle menstruel. La précarité sociale et économique prive certaines d’une hygiène menstruelle satisfaisante. Le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) définit la précarité menstruelle comme « les difficultés de nombreuses femmes et filles à se payer des protections hygiéniques à cause de leurs faibles revenus ».

Aujourd’hui, Il n’y a pas de réponse satisfaisante pour une bonne prise en charge de leur période menstruelle. Agir pour rendre accessible à toutes des protections périodiques lavables, adaptées et durables, informer et éduquer pour lutter contre les fantasmes et tabous, libérer la parole des filles et des garçons, sont les objectifs que souhaite atteindre l’association Des Unes Aux Autres à travers ce projet.

Les savoirs faires et outils de production locaux permettront d’accompagner, de former et de sensibiliser de jeunes couturières en situation de vulnérabilité.