Les menstruations sont un sujet sensible et tabou dans de nombreuses sociétés, comme au
Togo. Certaines croyances culturelles en matière de menstruations renforcent les inégalités de
genre et ont un impact négatif sur la dignité, la santé et l’éducation des filles.
Au Togo, le choix du type de protections hygiéniques pour les filles scolarisées est souvent limité
par le coût, l’indisponibilité des produits et les normes sociales. Les femmes et les jeunes filles
ont alors recours à de vieux chiffons, ce qui peut provoquer des infections. Le manque d’infrastructures au niveau des écoles conduit les jeunes filles, en cas de besoin, à quitter les cours
pour se rendre à leur domicile pour des toilettes intimes. Certaines filles ont déclaré qu’elles ne
participent plus activement au cours pendant leurs périodes de menstruation, et d’autres
qu’elles ont même abandonné l’école pour ces raisons.
L’Étude sur la Gestion de l’Hygiène Menstruelle au Togo publiée en 2017, a montré que plus de
68% des élèves enquêtées ont déclaré n’avoir reçu aucun enseignement sur l’éducation sexuelle
mettant un focus sur la gestion de l’hygiène menstruelle. Il faut également noter la rareté des
données sur le sujet et peu d’investissement réel sur la santé sexuelle et l’hygiène menstruelle.
Toutes ces raisons ont amené l’association Action d’Autopromotion de Développement Durable
(2A2D) à s’associer à l’Initiative Citoyenne pour la Transparence et Développement Participatif
pour prendre en charge l’éducation sexuelle et menstruelle et la formation de jeunes filles pour
qu’elles puissent à leur tour former d’autres filles à la bonne gestion de leur cycle menstruel.