La commune de Toécé, au Burkina Fasa, se situe à 70km de Ouagadougou, dans une zone sahélienne où l’agriculture est la principale activité économique. Le faible niveau des investissements, de technicité et d’équipements des producteurs les contraint à une forte dépendance aux conditions naturelles et une faible productivité. En raison de ces contraintes importantes, la question de l’insécurité alimentaire demeure une problématique importante à Toécé. Au niveau national, la filière maraîchère s‘affirme comme un secteur de création d‘emplois, principalement pendant la saison sèche, et de lutte contre la pauvreté.

A Goumsé, 1 hectare est à disposition des femmes de l’association Action pour la promotion de l’entrepreneuriat et des systèmes d’irrigation (APESI), où elles cultivent pendant la saison des pluies des haricots et arachides qu’elles utilisent pour leur propre consommation ou revendent. En raison de l’absence de point d’eau à proximité, elles ne peuvent pas utiliser cette parcelle. L’absence de clôture est également un frein à l’activité maraichère. Également, elles ne connaissent pas les techniques d’agriculture biologique, qu’elles souhaitent apprendre, d’autant qu’elles connaissent les avantages de ce type d’agriculture.

En 2020, l’association française Via Sahel Muret a mis en place une parcelle témoin dans le village de Timboué, afin de développer l’activité maraîchère. L‘objectif était de convaincre les exploitations voisines de changer leurs pratiques agricoles, pour optimiser leurs gains, et avoir un meilleur respect de l’environnement et leur santé. Ce projet a été visité par des femmes du village de Goumsé, qui ont ensuite sollicité la mairie de Toécé pour bénéficier des mêmes aménagements sur une parcelle de leur village. Pour se faire, l’association Via Sahel Muret a mis en place un partenariat avec l’APESI, et souhaitent ensemble aménager la parcelle et former les femmes au maraîchage.