Le Bénin, pays de 13 millions d’habitants à majorité rurale (56%), fait partie des pays les moins développés économiquement. Il est ainsi classé au 158e rang sur 189 pays selon l’Indice de Développement Humain des Nations Unies de 2019. L’accès aux services de base reste préoccupant et la pauvreté globale diminue peu malgré la croissance, notamment en raison de la mauvaise redistribution des richesses, des détournements de fonds et de l’importance du secteur informel. De plus, si les infrastructures se développent en centre-ville, les zones en périphérie des agglomérations et les zones rurales sont souvent oubliées.

Le village rural d’Agolèdji situé au sud du Bénin dans la région d’Abomey-Calavi dans l’arrondissement de Zinvié, est ainsi fortement touché par ces problématiques. C’est un village dont les activités principales sont l’agriculture et l’élevage et au sein duquel l’accès à l’eau est problématique. Ses uniques infrastructures sont un puits vétuste pour l’approvisionnement en eau de tout le village et une école primaire, accueillant 242 élèves.

Le projet Eau Bénin porté par l’association PC Coup d’Pouce et réalisé en collaboration avec l’association locale Terre d’Espoir (ATE), consiste à réhabiliter deux forages anciennement équipés de pompes manuelles. À proximité de chaque forage sera installé un château d’eau équipé d’une pompe et de panneaux photovoltaïques. En améliorant l’accès à l’eau, le projet vise à améliorer la situation socio-économique des familles d’Agolèdji sur le long terme. En libérant les femmes du temps passé au puits, elles pourront ainsi développer des activités génératrices de revenus qui permettront à elles et à leur foyer d’accéder à une plus grande autonomie financière. Les enfants, moins sollicités pour aider au puits ou pour soutenir financièrement leur foyer par du travail précoce, seront davantage scolarisés.