Le programme d’alimentation scolaire du Burkina Faso est, pour la majeure partie, géré par l’Etat bien qu’il soit secondé par le Programme Alimentaire Mondial (PAM) des Nations-Unies et l’ONG Catholic Relief Services (CRS) dans les régions les plus en proies au problème d’insécurité alimentaire. Les réserves nationales alimentent le programme national des cantines scolaires qui est géré, en grande partie, par les associations de parents d’élèves. L’importance de la cantine scolaire dans les écoles burkinabès dépasse largement son «utilité» alimentaire, elle conditionne fortement les taux de scolarisation, d’alphabétisation, de présence et d’achèvement des études de premier et second cycle. Pour pallier aux défaillances du
programme national, les parents d’élèves doivent régulièrement fournir maïs, benga et combustibles aux cantines.

“Yamwékré” signifie “l’éveil des consciences” en Dioula. Ce projet est développé par les associations Yélémani et Ingalañ, partenaires depuis 2015. Il vise à expérimenter un système d’approvisionnement des cantines scolaires en lien avec les producteurs locaux tout en insistant sur une forte dimension pédagogique auprès des élèves et de sensibilisation. L’objectif est de répondre au manque d’efficience des infrastructures actuelles en introduisant une diversité alimentaire essentielle pour la souveraineté et sécurité alimentaire.