La Côte d’Ivoire avec ses 29 millions d’habitants est l’un des pays phares de l’économie de l’Afrique de l’ouest. Le pays, en termes macro-économiques est en pleine expansion depuis 2012 avec une croissance moyenne annuelle du PIB comprise entre 7 et 9,5%. Mais ces chiffres semblent contraster avec les données sociales, notamment en matière d’éducation.

Avec un des taux de scolarisation les plus élevés d’Afrique de l’Ouest (100% de taux brut d’inscription à l’école primaire en 2020), le pays est avant tout caractérisé par une disparité régionale importante en matière d’éducation, en défaveur des milieux ruraux. L’une des nombreuses causes de la déscolarisation dans ces zones est l’insuffisance d’infrastructures. Selon l’UNICEF, plus de 50% des écoles ivoiriennes n’ont ni toilettes, ni point d’eau en 2022. Pour l’année scolaire 2017-2018, l’annuaire statistique indiquait que seulement 33% des écoles disposaient de latrines fonctionnelles, obligeant ainsi les élèves à pratiquer la défécation à l’air libre.

La région de Poro, zone d’implantation du projet, souffre d’une certaine précarité à l’égard de tous les indicateurs de bien-être social et de développement durable. Les écoles des villages de la région fonctionnent mais ne disposent pas de latrines salubres et hygiéniques. Dans ce contexte, l’ASDAE qui mène des actions dans la zone depuis 2013, s’est donnée comme objectif de soutenir les initiatives locales et de permettre aux populations d’être autonomes. En 2016, des latrines écologiques ont ainsi été mises en place dans l’école publique du village de Katia. Suivant les résultats très positifs de cette expérimentation (absence d’odeur, moindre impact environnemental, simplicité de construction et d’entretien), l’idée est aujourd’hui de faire bénéficier les autres écoles de latrines réalisées sur ce modèle.