Le contexte actuel du Burkina Faso est très complexe (terrorisme qui déstabilise la région sahélienne, conflits inter-ethniques…). L’instabilité dans les régions Nord et Est du pays se traduit notamment par des migrations de population et des fermetures d’écoles. Les conséquences au niveau éducatif sont une augmentation des effectifs avec l’arrivée d’enfants « déplacés » pour les établissements de la région du Centre. Néanmoins, les pouvoirs publics ont la volonté de renforcer l’offre d’enseignement pour les plus jeunes et le taux d’alphabétisation est croissant. Ces taux sont variables en fonction du milieu et du sexe : 36 % pour les garçons contre 28,60% pour les filles en primaire et 13,90% contre 7,79% pour les filles au secondaire. Le taux d’achèvement global de l’enseignement primaire pour l’ensemble des élèves est de 8,10% dont 6% pour les filles.

De plus, l’urbanisation grandissante a intégré la ville de Nioko à Ouagadougou, non lotie, ce qui se traduit par une absence de distribution des services d’électricité et d’eau. Cette situation rend les problèmes d’assainissement importants. Elle a aussi une conséquence non négligeable pour les filles qui se chargent en majorité des corvées d’eau après les cours, limitant ainsi leur implication scolaire.