A Tambacounda, au Sénégal, après la récolte des cultures d’hivernage, les agriculteurs bradent leurs productions pour payer les dettes et subvenir à leurs besoins. Dès le mois d’avril, la période de soudure commence, pendant laquelle le prix des denrées de base peut varier du simple au double. Les difficultés financières sont donc importantes durant cette période pour les familles.

L’association des Mères d’Elèves (AME) est implantée dans le quartier de Gourel Diadié à Tambacounda depuis 1996. L’association compte 54 adhérentes et 80 sympathisantes. Dans un premier temps, leur réunion leur a permis de créer un Groupement d’Intérêt Economique (GIE). Les femmes ont mené différentes actions à travers l’AME, comme la garde de leurs enfants et la création d’activités génératrices de revenus. Elles ont également créé une caisse communautaire à partir de leurs cotisations et des bénéfices de leurs activités afin qu’elles puissent investir dans des achats collectifs, moins onéreux.

Dans la continuité de leurs actions collectives, l’AME a acheté un terrain d’un hectare pour développer un nouveau projet. Les femmes participant à l’association ont le souhait d’y pratiquer des cultures maraîchères. Ce projet vise grâce à ces cultures, à augmenter le pouvoir d’achat des mères de famille, afin qu’elles puissent accompagner l’éducation et la nutrition de leurs enfants, et favoriser le maintien des familles dans leurs communautés en organisant des activités génératrices de revenus. Ce projet est mis en place par l’AME en partenariat avec l’Association pour les Echanges Internationaux et Nationaux, qui intervient au Sénégal.