Le Burkina Faso est l’un des pays les plus pauvres d’Afrique subsaharienne, classé 185e sur 191 selon l’IDH en 2020. Les conditions climatiques défavorables ont amené l’Institut international de gestion de l’eau à placer le Burkina Faso parmi les 24 pays qui devront faire les plus grands efforts pour répondre aux besoins de la population. Le Programme national d’approvisionnement en eau potable (PN-AEP) 2016-2030 a ainsi été adopté en juin 2016, avec l’objectif de satisfaire durablement les besoins en eau potable des populations en quantité et en qualité. Le Burkina Faso a la volonté d’obtenir « l’accès universel à l’eau potable » d’ici 2030, pour respecter également l’ODD 6 « Assurer la disponibilité de l’eau potable et de l’assainissement pour tous » pris en 2015.

Le quartier de Shinkou, du secteur n°9 de Réo, dans la province de Sanguié au Burkina Faso, est situé sur une petite colline et n’a aucun point d’eau à moins d’un kilomètre. Les habitants de Shinkou, en grande majorité des agriculteurs, agricultrices et leurs enfants ont besoin d’eau comme tous pour de nombreux besoins de base : pour boire, pour se laver, pour laver leurs légumes et pour la cuisson des aliments. Ainsi, les corvées de puisage de l’eau incombent donc quotidiennement et majoritairement aux femmes et aux enfants.

Avec la décentralisation des compétences sur l’eau et l’assainissement au niveau municipal, c’est la commune de Réo qui est en charge de la problématique de l’accès à l’eau. Toutefois, en raison des faibles ressources économiques de la municipalité, les habitants ont fait appel à l’ONG Terre Partagée afin de les aider à assurer leur consommation en eau grâce un point d’eau grâce à leur expérience et leur compétences dans la mise en œuvre de ce type de projets.

L’enjeu principal de ce projet est donc de faire un forage et d’installer une pompe manuelle, pour que les habitants n’aient plus à parcourir de longues distances pour avoir accès à l’eau.